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Normalisation et conformisme
 

1-Normalisation


La normalisation renvoie à des situations dans lesquelles in n’y a pas de normes établie et où les sujets,

étant incertains de leurs réponses, exercent une influence réciproque.

 

A-Normes et rôles


Qu’est qu’une norme ?
Un ensemble de règles, conduites, valeurs à respecter dans un groupe donné. Une norme peut être qualifiée socialement partagés.
L’intervention des normes est perpétuelle. Une norme va nous dire implicitement ce qui faut faire ou non en fonction de la situation.
Une norme varie en fonction des groupes sociaux. Une norme est définie comme telle si :

 

  • Elle doit être constituée d’un ensemble de proposition socialement désirable qui font l’objet d’une attribution de valeurs. Vous serez jugé plus favorablement en exprimant une norme qu’allant à son encontre ou en ne la respectant pas.

 

  • La norme, son expression, dont l’objet d’un apprentissage d’une transmission sociale. La production d’une norme doit être acquise par le biais des pratiques éducatives, notamment évaluative. Cette acquisition de la norme est soumise à un mécanisme d’influence sociale.

 

  • Une norme doit satisfaire des utilités sociales et non pas seulement être l’expression de comportement ou d’attitude caractérisé par leur fréquence d’apparition ou leur critère de véracité.

 

  • Une norme doit faire l’objet dune attribution de valeur d’un collectif donné.


Il y a plusieurs types de normes et elles sont différentes selon les cultures.
La très grande diversité des comportements des individus dans ces différentes cultures permet de se rendre compte que nous sommes les produits de ces normes culturelles. Ces normes que l’on appelle aussi convention sociale nous limite et nous guide. C’est la raison pour laquelle on les perçoit négativement.  

Ces normes endossent un statu très important qui est celui de la régulation de l’interaction sociale entre les individus. Plus la norme est apparent plus il est facile de se comporter.
Les normes finissent par créer des attentes.

Qu’est qu’un rôle ?
C’est un ensemble de norme ou de processus normatif associés à une position sociale particulière.
 

Influence sociale

C’est un processus d’influence relatif aux modifications qu’entraine dans les jugements, opinions et attitudes d’un individu ou d’un groupe le fait de prendre connaissance de jugement, attitude d’autres personnes sur le même sujet.

Le lien entre rôle et normes (expérience Zimbardo 1972)

Sénateur américain voulait humaniser les prisons.
1 : L’univers carcéral rend les prisonniers agressifs ?
2 : Doit-on considérer qu’il existe chez les criminels des prédispositions à la violence ?

Il a créé une prison à Stanford avec des étudiants.
Il distribue les rôle : prisonniers/gardiens.
Contraint d’arrêter rapidement car les faux gardiens deviennent violents et les prisonniers voulaient se révolter.
Ils étaient tous prévenus et pourtant mais ont joué leur rôle.

La notion de rôle est liée à celle de norme et ces normes renvoient à des attentes comportementales ou attitudes iréelles.
Si on tient un rôle on fait forcément référence à des normes donc on produit des comportements, attitudes, croyances, valeurs en référence à ces normes.

 

  • La normalisation et ses effets


Expérience de Shérif (1935) « effet autocinétique »
Les sujets sont des hommes et ils devraient évaluer de façon personnelle d’abord puis en groupe.
L’amplitude du point lumineux change.
Les résultats sont surprenants puisque les sujets organisent leur réponse autour d’une norme de groupe arbitraire. On assiste à un mécanisme de négociation implicite des réponses : une moyennisation.
Le groupe se met d’accord sur une illusion.
La norme est arbitraire puisqu’elle n’a rien avoir avec la réalité objective.
La norme (1965) : c’est une échelle de référence d’attitude et d’opinion répréhensible.

Expérience de De Montmollin (1965)
Il s’agissait de porter un jugement sur un stimulus ambigu à qui on donnait les réponses des autres membres du groupe (5), avaient lors d’une seconde estimation une nette tendance à se déplacer vers la moyenne de distribution. Et les sujets se sentent mieux quand ils sont dans la norme.

 

  • Les conditions nécessaires au processus de normalisation

 

-Situation ambiguë et sans cadre de référence

-Situation nouvelle
-Les sujets ne doivent pas s’engager personnellement par rapport à leur réponse
-Les sujets ne doivent pas se connaître avant l’expérience

Processus graduel de convergence des opinions et des comportements du groupe aboutissant à la création d’une norme commune. Il existe quand il n’y a pas de norme préétablie et que les sujets s’implantent mutuellement et converge vers une norme commune.

 

B-Le conformisme


Définition : Modification du comportement et/ou de l’attitude d’un individu pour les mettre en harmonie avec le comportement et/ou l’attitude d’une majorité constituée par un groupe.

Si une norme existe, en observé les effets revient à étudier les mécanismes du coformisme.
Il y a conformisme dès lors qu’un individu accepte le système de comportement, qu’une norme privilégie et impose implicitement.

L’effet « Asch » (1951)

Expérience
Principe : un individu naïf opposé à un groupe de compères.
La réponse était objective et évidente.
Il y a 132 sujets hommes, ils étaient dans une salle avec 7 compères qui étaient au courant de l’expérience et avaient pour consignes de produire des réponses erronées à 12 reprises. 18 évaluations totales. Ces réponses étaient prévues à l’avance et le sujet naïf répondait en avant dernière position.
La situation va généré un conflit cognitif puisque le sujet perçoit bien la bonne réponse mais qu’il soit le seul en s’en apercevoir.
Les résultats : pour le groupe contrôle seul 2 sujets sur 37 font une ou deux erreurs. 7% d’erreur.
En situation expérimentale lorsque 6 compères donnent des réponses erronées le taux de fausses réponses passent à 36,8%.
Cependant il existe de nombreuses différences entre les individus (intra individuelles) sur les 132 sujets 29 font aucune erreurs et 39 ont plus de 50% d’erreurs.
Les 75% des sujets ont commis au moins une erreur, ce qui veut dire qu’ils ont été influencé par les autres au moins une fois dans réponse évidente.
Face à ces résultats incroyables de nombreux chercheurs ont souhaité mieux comprendre les facteurs susceptibles d’avoir une influence sur le processus de conformisme.

Pour commencer ASCH s’est intéressé à la façon de ses sujets conformistes expliquaient leurs erreurs.
On peut classer les sujets en 3 catégories :
Les premiers disent avoir réellement perçu la réponse des autres (fausse) comme étant la bonne réponse. Ce phénomène peut être du à l’émotion, on parle de la distorsion de la perception.
Ceux qui ont vu la bonne réponse, mais on suivi le choix des autres. Distorsion de jugement
Les sujets pensaient bien que le groupe s’est trompé mais ne supportait pas l’idée d’être divergent. Distorsion de l’action.
Suite à ces premiers travaux il a conduit différentes variantes de son expérimentation.
Il a introduit en 4ème position soit un sujet naïf soit un autre compère donnant toujours des réponses justes. Lorsque le compère est en 4ème position le taux de conformisme diminue et passe à 5%. Si on introduit un sujet naïf le taux de conformisme passe à 10%.
Le compère en 4ème position avait comme consigne de dire  des bonnes réponses puis toujours des fausses. Le taux de conformisme passe 5% puis repasse à 28% en deuxième temps.
ASCH a manipulé le nombre de compère. Quand il y a un seul compère pas d’influence, ça augmente un peu quand il y en a 2 puis on observe que l’influence est importante quand il y en a 3. A partir de 4 compères le taux de conformisme se stabilise.
ASCH a manipulé le nombre de fausses réponses dites par les compères. Si les compères disent une réponse juste pour 6 réponses fausses, le taux de conformiste passe à 53%. Si les compères produisent 4 réponses justes pour 1 réponse fausse le taux chute à 25%.

Autres expérimentations

Crutchfield (1955, 1959)
Il a recruté ses sujets par groupe de 5 et les a placé dans des box individuels.
Dans ces box il avait mis un tableau avec des ampoules électriques informant les sujets de réponses des autres. En réalité l’expérimentateur simulait les réponses de autres sujets. Il répondait après avoir vu les réponses de autres.
Il a testé 600 sujets sur divers objets.
Dans son expérience 30% se trompent.
Il demande de compléter une suite logique, le taux de conformisme ne change pas.
Il demande de juger de la taille d’un objet par rapport à un autre. Il y a 45% d’erreurs.
Il demande au sujet si des affirmations complètement excentriques s’ils sont fausses ou vraies. 40% de conformisme.
Crutchfield a montré que plus la tâche est difficile (mesurer grâce à un groupe control) plus le taux de conformisme est important.

 

  • Qui est conformiste ?


La variable : personnalité des sujets
ASCH avait remarqué qu’il y a 2 types d’individus :

 

  • Il y a ceux qui se montrent indépendant depuis le début

  • Puis ceux qui se montrent conformistes depuis le début et qu’il le reste jusqu’à la fin

 

Crutchfield a demandé à des psychologues de faire une expertise sur les sujets demandés. Ils étaient en aveugle.
Il en ressort que ceux qui sont resté indépendant on un profil de leader, ils ont un ascendant sur les autres. Ils sont capables dépenser par eux mêmes et manifestent plus de confiance en eux.
D’un autre coté que les sujets conformistes sont plutôt obéissants, gèrent mal le stress, peine à prendre des décisions et sont très sensible au jugement d’autrui.

Suite à cela Cohen (1964) a repris les travaux sur la personnalité conformiste. Il parle de style cognitif. Selon lui c’est la manière dont les individus traitent le monde qui les entourent, visent à répondre à des besoins.
- Besoin d’informations
- Besoin de statut

Les individus qui auraient besoins d’informations chercheraient à produire la réponse exacte.
Les individus qui auraient un besoin de statut seront eux complètement conformistes.

Existe-t-il une dimension culturelle ?

Milgram (1961) s’est intéressé à la dimension culturelle en comparant un sujet Français et un sujet Norvégien. Les norvégiens sont plus conformistes que les français

C-Synthèse sur le conformisme

Le conformisme dépend de 4 facteurs :

 

  • Tâche et stimulus : plus la tâche est difficile plus le stimulus est ambigu et plus on observe de convergence vers l’uniformité

  • Cible d’influence : la pression vers l’uniformité est d’autant plus forte que le sujet se sent incompétent incertain et qu’il a besoin de référer à autrui. (partielle). Le sujet est d’autant plus influençable qu’il un fort sentiment d’appartenance à un groupe. A l’inverse la cible est moins influençable si elle se sent compétente, si elle confiance en elle, en son expertise ou si son statut social est élevé.

  • Source d’influence : le conformisme est d’autant plus fort que la majorité est unanime, qu’elle st compétente, ou perçu comme telle et que les relations au sein du groupe sont bonnes. Plus le groupe est prestigieux, valorisé et plus la conformité augmente. Plus la source persiste dans l’erreur, plus le taux de conformisme est élevé. Influence atteint son niveau plafond à 4 personnes.

  • Caractéristiques culturelles : Le conformisme est plus fort dans les cultures collectivistes que dans les cultures individualistes.



Trois niveaux de conformisme (Kelman 1958)

3 niveaux de conformisme qui varient selon la profondeur et la durée des changements d’opinion. Selon Kelman ils sont influencés en grande partie par la relation qui existe entre la source et la cible d’influence.Complaisance ou suivisme : processus qui intervient lorsque les individus cèdent à la pression du groupe

  • Complaisance ou suivisme : processus qui intervient lorsque les individus cèdent à la pression du groupe pour obtenir des avantages ou éviter des désagréments. Dans ce cas on se conforme pour ne pas être en désaccord avec les autres. L’acquiescement sera en public mais n’influencera pas les croyances privées. En dehors du groupe on ne se conforme plus, on reprend nos valeurs. Donc pas durable dans le temps.

 

 

  • Identification : processus qui intervient quand l’individu veut établir et maintenir une relation désirée avec le groupe majoritaire. On se conforme parce que on veut être intégré dans un groupe. Il faut que le groupe soit fortement attrayant. Il y a un conformisme public et privé car quand on est plus dans le groupe on continue à suivre les normes du groupe. Plus durable que la complaisance mais elle cesse si on arrête de fréquenter le groupe.

 

  • Intériorisation : processus quand l’individu est convaincu que le groupe a raison. Dans ce cas il adhère à un nouveau système de valeurs, de normes et oublient les siens. Adhésion est complète tant privé que public. Souvent dans ce cas l’individu place dans le groupe des compétences qui ne pensent pas posséder, il suit le groupe les yeux fermés. Durable dans le temps.

 

coformisme en vidéo

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